Contrôle de la qualité et de la salubrité des milieux naturels
Les milieux naturels sont soumis aux différents types de pollutions résultant de l’utilisation excessive des matières organiques et inorganiques. Pour protéger ces milieux et les préserver, des normes ont été fixés afin de contrôler leur qualité et leur salubrité, en se basant sur des paramètres caractérisant chaque milieu.
Quelles sont les paramètres utilisés pour contrôler la qualité des milieux naturels?
1 / Les principaux paramètres de la qualité des eaux
L’appréciation de la qualité des eaux se base sur la mesure de paramètres physico-chimiques ainsi que sur la présence ou l’absence d’organismes et de micro-organismes aquatiques, indicateurs d’une plus ou moins bonne qualité de l’eau. L’ensemble de ces éléments permet d’évaluer le degré de pollution des milieux aquatiques et d’apprécier leur capacité à s’auto épurer.
1 – 1 – Les paramètres physico- chimiques:
Parmi les principaux paramètres physico-chimiques qui caractérisent la qualité des eaux, on peut citer:
- La Température : il joue un rôle important par exemple en ce qui concerne la solubilité des sels et des gaz dont , entre autres, l’oxygène nécessaire à l’équilibre de la vie aquatique. Par ailleurs, la température accroît les vitesses des réactions chimiques et biochimiques
- Le pH : est une mesure de l’acidité de l’eau c’est-à-dire de la concentration en ions d’hydrogène (H+). Le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains traversés. Des pH faibles (eaux acides) augmentent notamment le risque de présence de métaux sous une forme ionique plus toxique. Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons.
- La conductivité électrique : La conductivité électrique (EC) est une expression numérique de la capacité d’une solution à conduire le courant électrique.
- Les matières en suspension (MES): comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui ne se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières organiques et minérales de faible dimension, le plancton et autres micro-organismes de l’eau.
- La demande biochimique en oxygène (DBO ou DBO5) : Correspond à la quantité d’oxygène (exprimée en mg/ l) nécessaire aux microorganismes pour décomposer en 5 jours la matière organique présente dans l’eau . Plus la DBO5 est élevée, plus la quantité de matières organiques présentes dans l’échantillon est élevée.
- La demande chimique en oxygène (DCO) : c’est la mesure de la quantité d’oxygène requise pour oxyder la matière organique et inorganique oxydable contenue dans un échantillon d’eau.
- L’oxygène dissous: La concentration en oxygène dissous varie de manière journalière et saisonnière car elle dépend de nombreux facteurs tels que la pression partielle en oxygène de l’atmosphère, la température de l’eau, la salinité, la pénétration de la lumière, l’agitation de l’eau et la disponibilité en nutriments. Cette concentration en oxygène dissous est également fonction de la vitesse d’appauvrissement du milieu en oxygène par l’activité des organismes aquatiques et les processus d’oxydation et de décomposition de la matière organique présente dans l’eau.
- Eléments en solution: Les chlorures (Cl–) et les sulfates (SO4—) calcium (Ca++), magnésium (Mg++), potassium (K+), fluor (F–)
- Substances eutrophisantes : différentes formes d’azote et de phosphore
- D’autres Substances indésirables ou toxiques.
Selon ces paramètres, on a élaboré une grille générale de la qualité des eaux de surface, qui est divisée en cinq classes de qualité.