Les équilibres naturels

Dans tous les écosystèmes, il y a de nombreuses relations possibles entre les éléments qui les constituent. Un élément peut donc être indispensable à un autre mais aussi à plusieurs autres. Ces interactions sont vitales au maintien de la biodiversité et de l’équilibre de l’écosystème. Cet équilibre est surtout  perturbé ou menacé par les conséquences de l’activité humaine.

  • Quels sont les aspects dl’équilibre naturel ?
  • Quels sont les aspects du déséquilibre des écosystèmes ?
  • Quelles sont les causes et les conséquences du déséquilibre des écosystèmes ?
  • Comment peut-on protéger les équilibres naturels ?

1 – La mise en évidence d’un aspect de l’équilibre des écosystèmes.

Le document suivant montre l’évolution des populations de lynx (le prédateur) et de lièvre (la proie) dans un écosystème.

http://pleinderessources.gouv.qc.ca/

1 – En exploitant le document, montrer qu’il y a un équilibre entre le prédateur et sa proie dans cet écosystème.

1 – On observe des fluctuations entre les deux espèces. L’augmentation de l’effectif des lièvres entraine un accroissement de la population du lynx. La pression de prédation se fait plus efficace, et le nombre des lièvres diminue. Cette diminution provoque une décroissance de la population du lynx par pénurie alimentaire. Lorsque les lynx se font rares, l’effectif des lièvres augmente par manque de prédateur.

Donc de façon simpliste, on peut dire que chaque population ( proie – prédateur) contrôle la croissance de l’autre, autour d’un niveau d’équilibre dynamique.

2  – Quelques aspects du déséquilibre des écosystèmes.

Pour la mise en évidence de certains aspects et causes du déséquilibre des écosystèmes, on propose d’étudier les données suivantes:

Document 1: Pour étudier l’efficacité d’un pesticide sur la chenille (larve de la pyrale) qui provoque d’importants dégâts sur les cultures de maïs, on a fait l’expérience suivante:

On a cultivé deux fermes. La première suivie sans traitement (témoin), la deuxième traitée avec des pesticides. Le tableau 1 donne les résultats du rendement de maïs et le nombre des larves de la pyrale.

Tableau 1

On a suivi aussi l’évolution des populations des pucerons nuisibles au maïs et leurs prédateurs dans les deux fermes, Le tableau 2 donne les résultats obtenus après 3 semaines d’utilisation des pesticides.

Tableau 2

Document 2: Il y a une centaine d’années, les rapaces étaient considérés comme nuisibles, car ils s’attaquaient au gibier et à la volaille des fermes. Il était conseillé de les détruire.

Puis, on a observé une augmentation du nombre des petits rongeurs: campagnols et mulots qui consomment du blé et du maïs dans les champs ou dans les silos, donc nuisibles à l’agriculture.

Document 3: En 1859, Thomas Austin, un britannique amateur de chasse a introduit 12 couples de lapins en Australie. Cinquante ans plus tard, ils se sont adapté à leur nouvel environnement pour former plusieurs centaines de millions d’individus qui ont colonisé 60 % du territoire.

1 – En exploitant le tableau 1, dégager le problème scientifique posé par les résultats obtenus.

2 – A partir des données du tableau 2, interpréter les résultats obtenus dans la ferme traitée (tableau 1)

3 – A partir de l’exploitation des documents 2 et 3, interpréter les résultats obtenus.

4 – A partir des données précédentes, déduire les causes du déséquilibre des écosystèmes.

1 – Le tableau 1: On observe une diminution du nombre des chenilles dans la ferme traitée et une diminution du rendement de la production du maïs. Le problème donc pourquoi cette diminution du rendement malgré la diminution de l’effectif du parasite.

2 – Le tableau 2:  On remarque une augmentation du nombre des pucerons et une diminution de leurs prédateurs. Donc la diminution du rendement du maïs observée dans la ferme traitée peut être expliqué par le fait que les pesticides tuent aussi les prédateurs des pucerons qui sont des ravageurs du maïs cultivé d’où la diminution du rendement.

3 – Document 2: Les rapaces se nourrissaient de petits rongeurs et leur disparition provoque des dégâts sur les récoltes.

Document 2:L’absence de prédateurs naturels a provoqué une croissance importante de la population des lapins, qui peut entrainer une surexploitation du milieu par ces herbivores.

4 –  Parmi les causes du déséquilibre des écosystèmes: la pollution, la surexploiation des ressources naturelles et l’introduction d’une espèce exogène dans un milieu naturel

3  – Les causes du déséquilibre des écosystèmes.

     3 – 1 – La pollution

La pollution peut être responsable d’effets toxiques aigus ou chroniques pour les écosystèmes :

  • Effet aigu, lorsque le toxique est introduit  brutalement à une concentration élevée dans le milieu; on observe un déséquilibre brusque de l’écosystème, avec mortalité massive d’un grand nombre d’organismes appartenant à des niveaux trophiques différents.
  • Effet chronique, lors d’exposition à des concentrations faibles mais prolongées. On observe alors une modification progressive de l’écosystème, qui pourra au final entraîner des changements aussi graves qu’un accident aigu.

     3 – 2 – L’exploitation irrationnelle des ressources naturelles

Les photos ci dessous montrent des aspects de l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/00/Chilean_purse_seine.jpg

© LAGA (The Last Great Ape Organization: http://www.laga-enforcement.org/)

CC0 Domaine public

1 – A partir des photos, dégager les aspects de l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles.

2 – Déterminer les conséquences de cette surexploiation des ressources naturelles sur les écosystèmes.

1 –  L’exploitation irrationnelle des ressources naturelles prend différentes formes:

Le prélèvement excessif de ressources exercé par la chasse, la pêche (surpêche), la collecte des algues , la déforestation ou l’extraction de sables.

La surexploitation peut aussi être induite par une pression trop élevée de l’agriculture et de l’élevage (surpâturage).

2 – La surexploitation des ressources naturelles menace les écosystèmes et la diversité biologique. Elle contribue à une baisse de stabilité des écosystèmes naturelles et leur diversité biologique, ce qui équivaut à une régression écologique.

4  – La préservation des équilibres naturels:

Pour préserver les équilibres naturels, on recours à de nombreuses stratégies:

  • Réduire l’utilisation de pesticides dans le domaine agricole, ou utiliser les techniques de lutte biologique.
  • Règlementer l’exploitation des ressources naturelles et respecter le repos biologique pour permettre aux espèces de se reproduire.
  • Préserver les espèces menacées par la disparition par la création des réserves naturelles et des parcs écologiques.
  • Pour lutter contre la pollution liée à l’utilisation de l’énergie fossile, il est possible de changer nos habitudes en faisant appel aux énergies renouvelables ( solaire, éolienne, hydraulique, géothermique … ) moins polluantes.
  • Traitement des déchets avant leur rejet dans les milieux naturels.

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Sitographie: 1  , 2   ,3  ,4   ,5